Page 4 - Rapport d'activité 2021
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REGARD ET PROJECTION
Valérie Verdier
Présidente-directrice générale de l’IRD
2021 a été fortement impactée par
la crise sanitaire. Comment est-ce que cette période a été vécue par l’IRD ?
L’IRD, comme il l’a fait en 2020 et depuis le début de la crise, a contribué fortement à la production et à la diffusion de connaissances, à la formation et au renforcement des capacités au Sud à travers les projets et dispositifs structurants que nous portons ou co-portons. Nous œuvrons ainsi à renforcer les connaissances pour lutter contre la pandémie et pour prévenir de futures épidémies. Nous avons fait preuve d’efficacité, de souplesse, d’agilité dans notre organisation et nos modalités de travail. Les équipes ont fait preuve, malgré les difficultés, d’un engagement sans faille que je souligne et que je salue. L’année 2021 est restée certes marquée par la crise sanitaire, mais elle a révélé l’impérieuse nécessité de renforcer le dialogue entre la science et les sociétés, particulièrement à l’heure où ces dernières expriment des attentes très fortes à l’égard de nos communautés scientifiques, au Nord comme au Sud.
L’année 2021 a également suscité beaucoup d’espoirs par les nombreuses avancées scientifiques auxquelles nos personnels ont participé. Celles-ci ont mis en lumière la pertinence des approches interdisciplinaires que nous portons ainsi que la façon dont nous les développons.
2021 était l’année de la biodiversité. Quel bilan en tirer pour l’IRD ?
L’agenda biodiversité 2021 a commencé par l’organisation, à l’initiative du Président de la République, de la 4e édition du One Planet Summit qui s’est tenue le 11 janvier. Ce sommet a permis d’initier un certain nombre de coalitions et d’engagements financiers en faveur de la préservation de la biodiversité. Il a aussi été l’occasion de lancer l’initiative PREZODE, portée par l’IRD, le Cirad et l’INRAE et visant à prévenir l’émergence de zoonoses à potentiel pandémique.
À l’instar du rapport GIEC-IPBES sur la biodiversité et le changement climatique, auquel ont contribué des chercheurs de l’IRD, l’UICN a rappelé que la biodiversité, enjeu clé pour l’avenir de notre planète, ne pouvait s’affranchir de son rapport au climat, comme il ne pouvait non plus s’abstraire des dynamiques sociales.
L’IRD s’est positionné sur les questions débattues au Congrès mondial de la Nature de l’UICN, afin d’orienter nos partenaires nationaux sur les motions soutenues et analysées par l’IRD. Les chercheurs de l’IRD ont ainsi porté une réflexion critique sur l’objectif principal, que s’assignent les États et l’ensemble des membres de l’Assemblée, d’atteindre 30 % d’aires protégées à l’horizon 2030.
Le Congrès de l’UICN puis la COP26 (qui s’est déroulée à Glasgow) sont deux événements mondiaux au cours desquels l’IRD s’est particulièrement mobilisé.
Pour l’IRD, il s’agissait au travers de ces deux événements de mettre en lumière l’articulation entre biodiversité, climat, océan et développement durable des sociétés. Car c’est là la spécificité de nos approches et des modalités partenariales au Sud de notre Institut.
Il est en effet utile de contextualiser et d’intégrer davantage connaissances et savoirs locaux, mais surtout de réconcilier les actions de conservation de la biodiversité avec le développement durable des communautés. L’IRD, à travers ses approches transversales, vise ainsi non seulement à éclairer les décisions publiques, mais aussi à consolider ce continuum recherche-formation-innovation.




















































































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